La Banque du Canada a pris la décision de maintenir son taux directeur à son niveau actuel. Cette décision est justifiée par le ralentissement de l’activité économique ainsi que par la légère baisse du taux d’inflation en septembre, qui est descendu à 3,8%. Néanmoins, la Banque ne ferme pas la porte à d’éventuelles hausses de taux, en raison des pressions exercées sur les prix. L’objectif demeure de ramener l’inflation à sa cible de 2%.
Selon de nombreux économistes, et à mon avis, le taux directeur devrait rester à 5% jusqu’à la fin de l’année. Les politiques de hausse des taux qui ont débuté en mars 2022 devraient avoir un impact plus significatif d’ici le deuxième trimestre de 2024, ce qui pourrait conduire la Banque du Canada à envisager une réduction progressive de son taux directeur.
De plus, le conflit entre Israël et le Hamas représente une source potentielle de volatilité en ce qui concerne la maîtrise de l’inflation. Tout comme le conflit entre l’Ukraine et la Russie avait fortement contribué à l’augmentation de l’inflation en raison de la hausse des prix des matières premières, le début de la guerre entre Israël et le Hamas pourrait exercer des pressions à la hausse sur les prix.
Les taux d’intérêt fixes sur 5 ans se situent actuellement entre 5,84% et 6,49%, tandis que les taux variables se situent entre 6,25% et 6,7%. À taux équivalent, il est probable que les taux d’intérêt variables diminueront progressivement. Il est également important de ne pas oublier que la durée moyenne des prêts au Canada est de 3 ans. Par conséquent, dans ce contexte d’incertitude, un prêt à taux fixe sur 3 ans pourrait être une option intéressante à envisager, avec des taux compris entre 6,24% et 6,49%.
Marie Pronovost