La Banque du Canada réduit son taux directeur pour soutenir l’économie
La Banque du Canada a annoncé qu’elle abaissait son taux directeur de 0,25 %, le faisant passer à 2,5 %. Cette décision a pour but de stimuler l’économie, en rendant moins coûteux les emprunts pour les ménages et les entreprises. D’autres taux importants ont aussi été ajustés : le taux d’escompte est maintenant à 2,75 %, et le taux de rémunération des dépôts à 2,45 %.
Économie mondiale
Même si l’économie mondiale a jusqu’ici résisté aux tensions commerciales (notamment les taxes américaines sur les importations), les signes de ralentissement se multiplient :
- Aux États-Unis, les entreprises continuent d’investir, mais les consommateurs deviennent plus prudents, et la création d’emplois ralentit. L’inflation y a augmenté, car plusieurs entreprises ont commencé à refléter les coûts des droits de douane dans leurs prix de vente.
- En Europe, la croissance s’est affaiblie, notamment à cause des tensions commerciales.
- En Chine, l’économie est restée stable dans la première moitié de l’année, mais elle commence à perdre de la vitesse, en raison de la baisse des investissements.
Économie Canadienne
Au Canada, l’économie a reculé de 1,5 % au 2e trimestre. En cause : les droits de douane et l’incertitude dans le commerce mondial.
Quelques détails :
- Les exportations ont chuté de 27 %, car les entreprises avaient déjà fait le plein plus tôt pour éviter les taxes.
- Les entreprises ont moins investi.
- Bonne nouvelle : les ménages ont continué à consommer et le marché immobilier se porte bien.
En revanche, la consommation des ménages et l’activité dans le secteur immobilier sont restées dynamiques. Cependant, une croissance démographique plus lente et un ralentissement du marché de l’emploi pourraient freiner les dépenses des ménages dans les mois à venir.
Inflation et politique monétaire
Depuis la publication du rapport de juillet, le marché de l’emploi s’est affaibli. On a enregistré deux mois consécutifs de pertes d’emplois, surtout dans les secteurs liés au commerce. Le taux de chômage est passé à 7,1 % en août, et les hausses de salaires ralentissent.
En août, l’inflation (mesurée par l’Indice des prix à la consommation) était à 1,9 %, ce qui reste proche de la cible de la Banque du Canada. Les mesures plus précises de l’inflation montrent qu’elle tourne autour de 2,5 à 3 %, mais ces derniers mois, la tendance semble s’essouffler.
La décision récente du gouvernement fédéral de retirer certains droits de douane sur les produits américains devrait contribuer à limiter la hausse des prix.
Face à un affaiblissement de l’économie et à une baisse des pressions inflationnistes, la Banque du Canada a jugé nécessaire d’abaisser son taux directeur. Cette mesure vise à stimuler l’économie, tout en maintenant l’inflation sous contrôle.
La Banque reste très attentive aux risques liés au commerce international, aux décisions des entreprises, à l’emploi et aux dépenses des ménages. Elle surveille également comment les coûts liés aux perturbations commerciales sont répercutés sur les prix, et comment les Canadiens perçoivent l’évolution des prix.
Une priorité : la stabilité des prix
Dans un contexte économique mondial incertain, la priorité de la Banque du Canada est de préserver la confiance du public dans la stabilité des prix.
Elle continuera à soutenir la croissance tout en veillant à ce que l’inflation reste maîtrisée.
Marie Pronovost, BACC Économie
Dirigeante responsable
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