Stratégies hypothécaires actuelles
Le rendement des obligations a augmenté de 0,3 % entre mai et juillet, entraînant une hausse des taux fixes. Dans ce contexte, nous nous sommes empressés de garantir plusieurs produits à taux fixe auprès de nos différents prêteurs pour les clients en cours de financement.
En période d’incertitude, mieux vaut sécuriser les taux à l’avance — quitte à les réviser à la baisse plus tard — plutôt que d’attendre à la dernière minute et se retrouver avec des taux déjà en hausse. Par exemple, un écart de 0,5 % sur un terme de 3 ans pour un solde de 200 000 $ représente environ 3 000 $ d’intérêts supplémentaires. Pourquoi prendre ce risque ?
Actuellement, les taux fixes se situent entre 3,99 % et 4,49 % pour des termes de 3 à 5 ans, selon la nature de la demande de financement.
Comme détaillé plus bas, le taux directeur reste inchangé à 2,75 % pour une troisième annonce consécutive, maintenant le taux préférentiel à 4,95 %. Les rabais consentis par les prêteurs sur ce taux sont peu compétitifs, variant entre 0,3 % et 0,85 %, ce qui place les taux variables fermés sur 5 ans entre 4,10 % et 4,65 %.
Actuellement, le taux fixe 3 ans et le taux variable fermé 5 ans sont presque équivalents. Pour les emprunteurs à profil prudent, et dans le contexte économique actuel, le taux fixe 3 ans peut représenter une option plus intéressante, car moins engageante et moins pénalisante qu’un terme de 5 ans.
Par ailleurs, puisque le taux variable est supérieur au taux fixe 3 ans, il faudrait anticiper des baisses de taux à court terme pour que ce choix soit judicieux. Or, avec la hausse de l’inflation et du chômage, ces baisses pourraient être repoussées au début de l’année prochaine. Le taux variable demeure donc un choix risqué pour les premiers acheteurs.
Marie Pronovost, BACC Économie
Dirigeante responsable
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